L’UGA a été plongée dans une grande crise financière due au manque de moyens injectés dans les universités depuis des années. La situation actuelle est l’aboutissement de plus de 10 ans de politique universitaire désastreuse qui culmine avec la LPR rejetée par les personnels et la plupart des syndicats. On voit même l’instance dirigeante du CNU demander la démission de la ministre ce qui constitue un fait sans précédent. Le résultat : perte d’emplois, développement de la précarité, des statuts en cours de dislocation et un point d’indice immobile ! L’UGA déjà déficitaire en 2020 prévoit un déficit de 9 millions d’euros en 2021. Dans l’état des choses, ce déficit augmenterait chaque année jusqu’à liquider la trésorerie de l’UGA d’ici 2025.
La stratégie envisagée par la direction de l’UGA consiste à économiser sur le dos de ses étudiant·e·s et personnels(BIATSS et enseignant·e·s) : réduction de 4% à 8% de l’offre de formation suivant les domaines (suppression de 39 000h d’enseignement), réduction des budgets des composantes, et non-renouvellement de certains départs en retraite (55 postes gelés en 2021). Or, cette solution catastrophique n’est même pas suffisante pour rester à flot en 2021, et le gel des postes devrait être répété partiellement chaque année pendant 10 ans, ce qui mènerait à une suppression de 250 postes en 10 ans. Contrairement à ce que veut faire croire la communication de la présidence, à ce stade il ne s’agit plus d’un « gel » de postes mais d’une réelle suppression ! Voilà ce que la direction de l’UGA appelle « une trajectoire durablement saine ». Cette même stratégie a été utilisée à l’INP à partir de 2013 et a conduit à une réelle suppression de postes.
Ce plan d’austérité est particulièrement inacceptable dans le contexte actuel, dans lequel la crise sanitaire accroît la surcharge de travail pesant sur les enseignant·e·s et les personnels BIATSS, et dans lequel le nombre d’étudiant·e·s est toujours croissant.
Le déficit de l’UGA est orchestré par le gouvernement (stagnation des dotations, non-compensation de l’avancement de carrière (GVT), etc. ). Les discussions engagées dans les conseils sont vaines : gérer la pénurie ne laisse aucun choix ! La mobilisation de tous les personnels et étudiant·e·s sera seule à même d’empêcher les suppressions de postes et de formations.
Pour faire entendre notre voix, les organisations syndicales du campus soussignées vous proposent de signer cette pétition afin d’avoir une première démarche collective pour refuser ces coupes budgétaires. Nous exigeons le maintien de tous les postes, des heures d’enseignement et de l’offre de formation pour ne pas amplifier les problèmes en surchargeant tous les personnel, pénalisant les étudiants, en diminuant la qualité des études et en augmentant la sélection des étudiant·e·s.